
En Ethiopie la situation s’envenime depuis le début des hostilités le 4 novembre dernier. Samedi des roquettes ont touché la capitale de l’Érythrée, région voisine.
Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien a annoncé le 4 novembre l’envoi de troupes armés dans la région du Tigré. Une situation que le dirigeant a jugé inévitable rapporte le média local Addis Standard.
« Le gouvernement a essayé d’éviter la guerre, mais la guerre ne peut pas être évitée par un seul camp ».
Ce conflit est l’aboutissement de mois de tensions entre le pouvoir en place et la région autonome du Tigré. Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) est à la tête de cette région dissidente après avoir été au pouvoir en Éthiopie pendant près de trente ans. C’est la contestation qui l’a forcé à céder face à l’actuel Premier ministre, Abiy Ahmed, il y a deux ans.
De nombreux pays, à l’instar des Etats-Unis s’inquiètent de cette escalade de violence qui pourrait dégénérer. Vendredi 13 novembre Tibor Nagy, secrétaire d’État américain adjoint chargé des Affaires africaines, s’est exprimé sur Twitter pour condamner « le massacre de civils à Mai-Kadra » en insistant sur l’importance du rétablissement de la « paix » et de « la protection des civils ».
We condemn the massacre of civilians in Mai-Kadra and strongly urge immediate steps to de-escalate and end conflict throughout the Tigray region. It is essential that peace be restored and civilians be protected.
— Tibor Nagy (@AsstSecStateAF) November 13, 2020
La situation semble cependant s’aggraver de jour et jour, et samedi 14 novembre, l’AFP a annoncé que des roquettes ont été tirées depuis la région éthiopienne dissidente du Tigré vers Asmara, capitale de l’Érythrée frontalière. Les autorités du Tigré accusent l’Érythrée d’aider l’armée éthiopienne.
Les autorités de la région dissidente éthiopienne du Tigré ont tiré des roquettes sur Asmara, capitale de l'Érythrée voisine qu'elles accusent de prêter main-forte à l'armée éthiopienne dans son offensive, une escalade qui peut faire dégénérer le conflit #AFP @AFPgraphics pic.twitter.com/g83HC9RvYn
— Agence France-Presse (@afpfr) November 15, 2020
C.P